"Rana Toad", ça se mange?

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vendredi 27 mars 2009

Umbrella Academy - La Suite Apocalyptique


Voici enfin traduite la petite dernière sensation qui a agité le monde de la BD américain cette année ! Sur un scénario délirant du leader de My Chemical Romance Umbrella Academy nous fait suivre de façon chaotique et volontairement raccourcie (la série semble être friande de flash-backs) l'enfance, l'adolescence et l'âge adulte de 7 enfants nés le même jour au même moment, et tous affublés de pouvoirs.
La série commence avec l'enterrement du Monocle, leur père adoptif (génie sociopathe extraterrestre) que peu d'entre eux aimaient encore, mais qui a fait d'eux une super-équipe de héros lorsqu'ils étaient enfants. Equipe qui va bien entendu se reformer sur le tas, malgré les dissenssions, malgré les rancoeurs, pour sauver le monde, encore.

Portée par un dessin très dynamique à la Mignola, les aventures de l'Umbrella Academy se lisent d'une traite, et accrochent le lecteur grâce à un cocktail assez improbable mais très efficace :
des situations aventureuses résolument pulps ("un poulpe géant du Pacifique Sud veut se venger d'un fabriquant de peluches qui a raté sa figurine") et souvent très drôles; et des héros qui font tous partie d'une même "famille" dont ils ne sont ni frères ni soeurs et dont personne n'a de réels bons souvenirs, hantés par le personnage du père mort qui les écrase de sa toute-puissance machiavélique.
A ce niveau la présence du père mort qui les a réunis et qui continue à les perturber est magnifiquement réussie, aidée en cela par un personnage de "mère", et bien, qu'il faut voir pour le croire et qui rajoute encore au glauque de la situation. Ces fabuleux héros nous semblent, au final, pitoyables, désagréables, fous ou au mieux sacrément dérangés. Et en cela la série est d'autant plus savoureuse puisque ces héros nous ressemblent.

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