"Rana Toad", ça se mange?

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lundi 6 octobre 2008

N'essayez pas ça chez vous

Parfois on rêve de s'évader vers une autre partie du livre.
On arrête de lire, on laisse défiler les pages entre le pouce et l'index, on épie l'histoire dans sa fuite en avant, non pas au-dessus du monde mais à travers lui, à travers les forêts, les complications, le chaos des intentions, les villes.
Plus on approche des dernières pages, plus on galope dans le livre, de plus en plus vite, et soudain, le pouce relâche son étreinte, on s'échappe de l'histoire et on revient à soi. Le livre n'est plus qu'un fragile réceptacle de toile et de papier. On est allé partout et nulle part.

Un Jardin de papier, Thomas Wharton, Panama. Traduit de l'anglais (Canada) par Sophie Voillot.

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