"Rana Toad", ça se mange?

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samedi 16 août 2008

La Page Noire


Voici la deuxième enquête tant attendue (en tout cas par moi) de l'inspecteur Francis "Bronx" Zondi. Louis-Ferdinand Despreez nous vient d'Afrique du Sud et bien qu'il soit d'expression anglaise, ne cherchez pas de mention de traduction, il écrit ses romans directement en français.
Le premier était intitulé La Mémoire courte (chez Phébus, collection "Rayon Noir", depuis repris en Points) et m'avait fait forte impression. Zondi, cet inspecteur bourru et désabusé par la situation de son pays, évolue dans un pays que l'on croyait allait mieux depuis la fin de l'Apartheid.
Le premier était dur et mettait en scène un tueur en série dans le milieu de la boxe clandestine, où de jeunes sud-africains tentent le diable pour survivre.

Le deuxième, Le Noir qui marche à pied, est... très dur. Cette fois-ci, il est question d'enlèvements d'enfants de famille aisées, suivis de chantage. Contrairement à La Mémoire courte, les coupables sont désignés dès le début. Le lecteur dispose de leur point de vue, ce qui ajoute à une atmosphère, déjà lourde, deux personnages particulièrement sordides. D'un côté, Haardus de Roux, le complice complètement irresponsable et crasseux et de l'autre le révérend Molefe, calculateur qui se cache derrière la Bible pour justifier ses actions.

Une écriture froide et réfléchie, qui ne laisse au lecteur aucune illusion quant à l'Afrique du Sud et ses townships.


La Mémoire courte (Points, 2008), Le Noir qui marche à pied (Phébus, 2008).

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